Pour subsister, il faut se nourrir, c’est un fait. Certaines personnes optent pour des régimes alimentaires spécifiques, car elles font attention à leur poids, d’autres mangent tout ce dont elles ont envie sans se soucier du reste, d’autres encore cherchent absolument à manger le plus sainement possible tandis qu’une autre catégorie de personnes mange en fonction de leurs allergies alimentaires. Dans tous les cas, nous n’avons pas le choix, il faut se nourrir. Depuis quelques années, différentes études mettent en évidence un lien entre la nourriture et nos émotions. Même si ces études ne sont pas très souvent utilisées, elles sont quand même de plus en plus nombreuses et certaines sont assez alarmantes au point d’être inquiétantes. Mais existe-t-il vraiment un lien entre ce que nous mangeons et nos émotions ?
Pourquoi de telles études sont-elles réalisées ?
Le cerveau humain est très difficile à comprendre. Des études ont beau être réalisées, le cerveau reste quand même un mystère pour la plupart des scientifiques. Mais étrangement, certaines personnes auraient remarqué des changements dans leur comportement après avoir arrêté de manger certains aliments. C’est pour cela que des chercheurs ont décidé de s’intéresser à ce domaine en se demandant si oui ou non nos émotions étaient liées à ce que nous mangeons. Le problème c’est que même si ce genre d’études se fait en grand nombre, la plupart des scientifiques ne les prennent pas en compte, d’une part parce que le cerveau humain est encore un mystère non élucidé et d’autre part parce que ces études sont souvent réalisées dans de mauvaises conditions et ne sont donc pas recevables. Pourtant, grâce à l’imagerie médicale, il est devenu beaucoup plus facile d’étudier le cerveau humain et donc de voir si l’alimentation joue un rôle dans les émotions et leur changement. Par exemple, certains chercheurs ont mis en évidence certaines molécules présentes dans des aliments et qui auraient une influence sur les hormones et les neurotransmetteurs de notre comportement. Cela rend donc toutes ces études beaucoup plus crédibles, mais comme c’est tout récent, les scientifiques ont encore du mal à faire confiance à ces études.
Mais concrètement, existe-t-il des faits avérés ?
Grâce à ces études et à l’imagerie médicale, des faits ont pu être constatés. Les probiotiques, les oméga-3, les antioxydants, les minéraux, les vitamines ou encore les oligo-éléments, bien qu’ils soient bénéfiques pour la santé, influent également sur notre comportement, mais de manière positive. En effet, tous ces éléments nous rendraient moins agressifs, moins agités, nous permettraient d’avoir moins de sautes d’humeur et diminueraient les risques de dépression. De nombreux tests ont été réalisés sur des jeunes prisonniers violents et les résultats auraient été plus que positifs. Dans certaines écoles, les cantines ont modifié les repas qu’elles servaient en y intégrant des protéines naturelles, des fruits, des légumes ainsi que des céréales complètes. Ce changement d’alimentation a permis aux élèves d’être plus concentrés et d’avoir de meilleurs résultats scolaires. Bien sûr, ces résultats proviennent aussi du fait que les élèves pratiquent aussi une activité physique, mais l’alimentation y joue une grande partie.
Concrètement, au niveau de l’alimentation, ces études mettent en avant le fait qu’il faille réduire voire stopper la consommation d’additifs, de sucres et de graisses saturées.
Dans ce cas, pourquoi les industriels ne modifient pas les plats qu’ils fabriquent ?
Comme ces études ne sont pas encore réellement prises en compte par les scientifiques au point de donner de vraies recommandations sanitaires, les industriels préfèrent ne rien modifier à leurs habitudes et accuser d’autres domaines comme les jeux vidéo ou la télévision pour expliquer le manque d’attention et de concentration… C’est beaucoup plus simple de raisonner ainsi que de se remettre en question. Dans ce domaine-là, les choses évoluent très lentement donc il y a de fortes chances pour que les industriels ne changent rien pendant encore quelques années. Il faudra donc encore attendre que de nouvelles études viennent confirmer ce que l’on sait déjà, mais de manière encore plus concrète afin que les scientifiques prennent tout ceci au sérieux et poussent les industriels à changer. Pour l’heure, très peu d’écoles (dont la plupart se trouvent aux Etats-Unis) ont décidé de changer les menus servis dans les cantines. Beaucoup de personnes ont pu essayer de changer de régime alimentaire et se sont rendu compte que cela influait sur leur comportement alors même si les scientifiques et les industriels préfèrent attendre encore quelque temps, rien ne vous empêche, vous, de changer vos habitudes alimentaires afin de rester en bonne santé et diminuer certains risques comme la dépression. Quoi qu’il en soit, rien ne vous oblige à changer si vous jugez qu’il n’y a aucun lien entre l’alimentation et vos émotions, mais dans tous les cas, même si se nourrir est obligatoire pour rester en vie, mieux vaut quand même adopter de bonnes habitudes alimentaires en mangeant le plus naturel possible.